Histoire et patrimoine

Gouézec
Gouézec est une commune rurale du département du Finistère située aux abords du canal de Nantes à Brest.
- 8 kms de Pleyben
- 15 kms de Châteaulin
- 25 kms de Quimper
- 56 kms de Brest
- 30 kms de la mer
Notre commune, d’un millier d’habitants, est répartie entre deux lieux distants de 3 kms. Le bourg de Gouézec situé au pied du Menez Gu, localement appelé « la montagne » et la partie Sud de Pont-Coblant située sur la rive gauche du canal de Nantes à Brest. Le caractère rural de Gouézec se caractérise également par de nombreux petits hameaux et des fermes isolées.
D’une superficie de 30 Km2 et d’une altitude variant de 19 mètres (Canal de Nantes à Brest) à 270 mètres (Menez Gu / La Roche du Feu), notre territoire est constitué à 85 % de terres agricoles.
Un peu d’histoire
Le premier document connu faisant mention de Gouézec semble être le Cartulaire de Landévennec, c’est-à-dire le recueil des titres relatifs aux droits temporels de ce monastère. Dans ce précieux document qui date du 9ème Siècle on relève, entre autres, les propriétés de CAERUUERN (Kervern), LANGUEGON (Lanveguen) et TNOUMERN (Tromer) en la paroisse de GOEDOC (Gouézec) écrit également UUEDOC ou GOETHUC.
Gouézec est également connu par le Cartulaire de Quimper (1310), lequel nous fait savoir que Yves, recteur de la paroisse, était dépositaire du sceau de la juridiction séculière d’Alain MOREL, évêque de Quimper.
Notons enfin, que dans les actes du procès en canonisation de St Yves (Juin 1330), on parle du manoir de Kerriou en Gouézec.
L’existence de Gouézec est donc connue depuis plusieurs siècles …
Mais quelle peut être l’étymologie (la signification) de « GOUEZEC » ?
L’interprétation la plus certaine serait qu’un moine celte, « GOEDOC », aurait implanté un ermitage en ce lieu, auquel son nom serait resté attaché. Ce même moine aurait également fondé les paroisses de POULGOAZEC, et de « SAINT-GOAZEC ».
Au cours des siècles, l’orthographe première s’est mutée en « GOETOC », « GOETHUC », « GOEZEG », pour revêtir la forme actuelle de GOUEZEC.
La Roche du Feu
Sur les hauteurs de Gouézec, à 281 mètres, ce site classé offre un point de vue panoramique sur la vallée de l’Aulne, les monts d’Arrée (au nord) et la baie de Douarnenez (à l’ouest). Constitué de schistes de Plougastel (pierre friable et clivable) formant une crête aiguë à l’ouest des Montagnes noires, il s’oppose aux crêtes à l’est (les roc’h « rocs ») formées de croupes massives en grès d’Armorique car empâtées par les produits de désagrégation des roches restées sur place. Selon la tradition locale, son sommet fut, au cours des siècles passés, un fanal où s’allumaient les feux d’alarme pour prévenir de l’arrivée de flottes belliqueuses (notamment lors des invasions Vikings) : un guetteur (alerté par un autre feu allumé au sommet du Menez-Hom) y allumait un feu qui pouvait s’apercevoir de toute la région du bassin de Châteaulin. D’où le nom breton du site Karreg an Tan (en français : la Roche du Feu).


L’église paroissiale Saint-Pierre
L’église Saint-Pierre date du XVIème siècle. La période de construction s’étend du 16ème Siècle au 18ème siècle. Le clocher est du XVIIème siècle mais conserve des dispositions antérieures pour les galeries et l’encorbellement encadrant le beffroi.
A l’entrée de l’enclos on passe sous un petit arc de triomphe daté de 1754, surmonté d’un fronton aux côtés duquel sont les statues de Saint Nicolas (à gauche) ayant à ses pieds les trois petits enfants dans le saloir et de Saint Michel (à droite) foulant aux pieds le démon figuré par un dragon s’agrippant à ses jambes.
A côté de l’arc de triomphe est une croix en granit dont le socle carré porte deux dates : 1727 – refaite 1780
La tige hérissée de bosses porte en son sommet quatre scènes différentes :
- Face : Le Christ entre deux soldats, lié de cordes et les mains dans le dos.
- Face : Le Christ en croix, aux côtés duquel se trouvent la Sainte Vierge et Saint Jean.
- Revers : Le Christ portant sa croix
- Revers : Notre Dame de Pitié avec l’enfant Jésus
L’église offre tous les caractères de la première moitié du XVIème siècle, tout particulièrement dans le petit porche sud et la porte ornée percée du même côté.
Le clocher à double rang de balustrade saillantes et à flèche est daté de 1747 (date gravée au-dessus de la porte ouest).
A l’intérieur se trouve la maitresse-vitre constituée de quatre baies. Datée de 1571 et attribuée au graveur anversois ‘ Jost de Negker ‘ (peintre de l’empereur Maximilien à la cour d’Augsbourg). Dans les trois baies de gauche est représentée la crucifixion.
- Le Christ en croix et les deux larrons.
- Un certain nombre de personnages à cheval : Saint Longin (perçant le côté de sa lance), le centurion, les princes des prêtres et les Pharisiens.
- Des soldats portants des lances et l’éponge au bout d’une hampe.
- Marie Madeleine qui étreint le pied de la croix.
- Plus bas, des soldats et des juifs se disputent les vêtements du Christ.
Dans la dernière baie de gauche :
- La Sainte Vierge qui s’affaisse de douleurs est soutenue par Saint Jean.
- Au-dessus du bon larron, un ange emporte son âme au ciel.
- A la croix du mauvais larron est appliquée une échelle pour le hisser, un diable rouge se tient à ses côtés et lui souffle à l’oreille de mauvais sentiments.
Dans la quatrième baie, à droite, est représentée :
- La descente de croix.
- Joseph d’Arimathie et Nicodème aidés de leurs serviteurs.
- Marie Madeleine tenant entrouvert un vase de parfums.
- Plus bas, on retrouve la Sainte Vierge soutenue par Saint Jean et par une Sainte Femme. Sujet que l’on retrouve également au-dessus.
On retrouve également au-dessus, le Père Eternel tenant la boule du monde.
Statuaire :
- Au-dessous de l’autel nord, Saint Yves entre le riche et le pauvre provenant de la chapelle Saint Yves (17ème).
- Notre Dame posant les pieds sur le croissant de lune.
- Saint Pierre.
- Notre Dame du Rosaire entre Saint Dominique et Sainte Catherine de Sienne.
- Trois Saints évêques, dont Saint Corentin et Saint Nicolas.
- Saint Diboan (Yben) représenté en diacre.
- Ecce-Homo (Christ attendant le supplice).
- Sainte Catherine (période gothique 16ème).
Au-dessus de la porte de la sacristie, est gravée :
MISSIRE . IVLIEN . GOVEZEL . R . LAVRANS . BRIAND . FA . 1724
A l’entrée du chœur, dans le pavé, est incrusté une plaque de cuivre portant cette épitaphe :
ICI . REPOSE . LE . CORPS
. DE
R . P . GVILLAVME . LE . ROUX
MISSIONNAIRE. JESVITE
MORT . EN . ODEVR . DE . SAINTETE
PENDANT . QV’IL . PRECHAIT
VNE . MISSION
DANS . CETTE . PAROISSE
EN . 1725
Le Cœur de ce Saint missionnaire se trouve dans la vieille église de Lothey, parce qu’il est mort au château du GUILLY en Lothey.
La chapelle des trois Fontaines
La Chapelle des trois Fontaines se trouve à 4 Km au sud-ouest de Gouézec, au lieu-dit du même nom.
Au moyen âge, les Trois Fontaines relevaient de l’abbaye cistercienne de Coatmelaouen, dans la commune de Kerpert (Côtes d’Armor). On en trouve trace, dans un écrit de cette abbaye datant du 13ème siècle.
Cette Abbaye avait réputation de piété qui lui valut d’innombrable donations, notamment le lieu-dit « Fonteniou en Gouézec » (Trois Fontaines)
On comprend mieux l’origine d’un lieu-dit proche appelé « Manach’ti » (Monastère).
La première évidence est que la chapelle est construite à proximité de trois fontaines :
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Fontaine Notre Dame
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Fontaine Saint Jean
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Fontaine des trois Marie

Une légende locale a cours à propos de ces sources : Une pauvre mère de famille mourut en mettant au monde deux enfants jumeaux ; le père, déconcerté, ne sachant comment nourrir ces enfants, résolut d’aller les noyer à l’une de ces fontaines; il les met dans un panier d’osier; mais avant de les jeter à l’eau, il dépose le panier sur l’une des dalles voisines, et fait une prière devant la statue de la fontaine principale; une belle dame lui apparaît, lui assurant qu’elle lui trouvera une nourrice et une protectrice pour ses enfants; il prend confiance et trouve, en effet, ce secours inespéré pour les deux petits nouveau-nés. Depuis ce temps, la trace de la corbeille d’osier est restée imprimée sur la pierre.
Ces trois fontaines auraient eu, jadis, une fonction thérapeutique. Elles avaient la réputation d’apaiser les rhumatismes. On y déposait des petits ex-voto en cire, représentant le membre guéri.
L’évocation de la Vierge mère, symbole de fécondité, se poursuit au-delà des fontaines dans la construction même du bâtiment principal. En effet, on trouve des représentations sans équivoques de la fécondité dans deux gargouilles qui ornent le rocher. L’une représentant un homme en pleine manifestation de puissance sexuelle, tandis que l’autre représente une femme nue protégeant son intimité.
A l’intérieur de la chapelle, une dernière représentation sur la sablière sud de la nef. Une femme dénudée se livre à une danse lascive ne laissant rien ignorer de sa féminité devant un homme qui se voile la face.
En entrant dans la chapelle par le porche sud, on piétine deux blasons sculptés dans la pierre et encastrés dans le dallage. L’un de ces blasons se retrouve également sur la tour de la chapelle. Ces armoiries sont unies dans un même blason et semblent indiquer un mariage entre deux familles nobles. Peut-être le mariage de Guyon de Quélenec avec Jeanne de Rostrenen vers le milieu du 15ème
siècle ?
D’autres familles nobles ont participé au financement et l’on retrouvera leurs blasons disséminés dans la chapelle.
L’un des éléments les plus intéressants et les plus anciens est constitué par les vitraux (15ème siècle) :
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La crucifixion
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Le couronnement de la vierge
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La transfiguration
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L’annonciation
Les sculptures intérieures et extérieures sont nombreuses et il est difficile de trouver une cohérence dans cette accumulation de figures.
Huit statues subsistent dans la chapelle (7 anciennes et 1 moderne)
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Statue ancienne de la Vierge en bois polychrome
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Statue dite moderne (1892) en plâtre
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Le Christ en croix
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Statue de Sainte Barbe en bois polychrome (patronne des mineurs et carriers)
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Statue de Saint Michel en pierre (14ème siècle)
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Statue de Saint Sébastien (fin 15ème début 16ème siècle) invoqué contre la peste qui était un fléau dans cette période.
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Statue de Saint Marc (15ème siècle)
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Statue de Saint Herbot (17ème siècle)
A l’extérieur de l’édifice se trouve un calvaire massif édifié au 16ème siècle. Il porte les dates de 1584, 1593, 1597.
La chapelle des trois fontaines et inscrite et classée aux monuments historiques.

Chapelle Notre-Dame-de-Tréguron (16ème -17ème siècle)
La chapelle est une fondation seigneuriale (Poulmic, La Bouexière, Coatanezre, Kervern). Reconstruite en grande partie au 17ème siècle, elle comprend une nef avec collatéral nord et clocher gothique, un transept et une abside.
Le chevet (chœur) de type Beaumanoir date de 1653. Ce chevet polygonal a été reconstruit en 1653 Il conserve la partie centrale de la grande crucifixion qui décorait le chevet plat du précédent édifice.
La verrière a été exécutée d’après le carton primitif de La Martyre, ainsi que le montre la Madeleine, semblable à celle de La Roche, de Tourc’h et de Saint-Mathieu de Quimper. Le vitrail de N.-D. de Tréguron paraît avoir été exécuté peu après ces deux derniers, et, en tous cas, avant celui de l’église paroissiale remontant à 1571.
La sacristie est datée de 1758.
Parmi les statues, on trouve celles de Notre-Dame de Tréguron avec socle portant la date de 1654, un groupe de Sainte-Anne (16ème siècle), Saint Corentin, Saint Eloi en pierre (16ème siècle), Sainte Catherine, Sainte Marguerite, Saint Joseph, Saint François d’Assise et un beau Crucifix du XVIème siècle.
Cette chapelle, située à trois kilomètres du bourg, est le centre d’une grande dévotion, surtout de la part des mères de famille et des nourrices, qui y demandent à la Sainte Vierge abondance de lait pour nourrir leurs enfants.
C’est un édifice d’assez vastes proportions, ayant une longueur totale de trente mètres. La façade Ouest est d’assez riche architecture de la fin de la période gothique. L’ébrasement de la porte est orné de moulures séparées par des gorges ; des deux côtés, sont des pilastres couronnés de pinacles et réunis par une contre-courbe feuillagée ; puis viennent deux contreforts bas.
Le clocher gothique comprend un beffroi à deux baies, surmonté de clochetons d’angle et d’une flèche hérissée de crochets.
Au rampant du pignon Ouest et des gables des fenêtres, sont des gargouilles, des lions et des marmousets (figures grotesques).
Le mur sud est percé d’une porte et de deux fenêtres. Le mur nord possède une toiture descendant très près du sol. Cette porte a été refaite en copie exacte par M. MOAL en 1965.
L’abside à pans coupés, malheureusement masquée par le transept et la sacristie, présente un aspect monumental, avec son soubassement à caissons, ses belles fenêtres surmontées de gables, ses contreforts percés de niches à coquilles et couronnés de lanternes, le tout de style Renaissance du 17ème siècle, 1653, soit d’une construction postérieure à la nef et à la façade Ouest.
Une sacristie octogonale est reliée à cet abside. Non loin de cette sacristie, en face du pignon du transept Midi, est une croix montée sur un haut piédestal octogonal. Sur le socle, se trouve une jolie piéta ; sous les pieds du Christ, se lit la date de 1749. Sur le croisillon, devant et au revers, se voient répétés les écussons des Poulmic, Sr. de Trégurun : échiqueté d’argent et de gueules, et des La Boixière, Sr. de Rosvéguen : de sable au sautoir d’or.
Sur la fenêtre de la sacristie, est la date : 1758, et sur une autre pierre : F : F : P : M : R : ET : P : JEAN : CL : PAIGE : R : ET : P : JEAN RICHART : F.
Dans le chœur, du côté de l’Évangile, est la statue de la Patronne, Notre-Dame de Tréguron, abritée dans une niche d’ornementation de la fin du gothique. Cette grande statue est en pierre, assise dans un fauteuil ornementé ; les cheveux tombent de chaque côté en deux tresses abondantes, serrées dans des bandeaux en fin tissu ; le corsage, très serré à la taille, est largement ouvert dans le haut, pour lui permettre de donner le sein à l’Enfant-Jésus. Cette particularité et quelques détails de sa draperie lui donnent une analogie bien accusée avec la statue de Notre-Dame.de Kergoat, en Quéméneven. Sur son socle, on lit la date de 1654.
Au fond de l’abside, sont les statues de Saint Joseph et de Saint Corentin ; dans le côté Sud, en face de Notre-Dame, le groupe triple de Sainte Anne, la Sainte Vierge et l’Enfant-Jésus ; celui-ci assis sur les genoux de sa Mère et de son Aïeule et lisant dans un livre.
Dans le transept Nord, on trouve Sainte Catherine et Sainte Marguerite.
Dans le transept Midi, Saint François d’Assise montrant ses stigmates, puis Saint Eloi, costumé en maréchal-ferrant, avec des tenailles passées à sa ceinture, occupé à ferrer, sur une enclume, un pied de cheval, détaché de l’animal.
Sur les volets de la niche sont peints de petits personnages :
- Une sainte abbesse, portant crosse, peut-être Sainte Scolastique ou Sainte Candide,
- Saint Jean-Baptiste,
- Saint Guillaume d’Aquitaine, en robe brune, le corps entouré de chaînes de fer, tenant en main un bourdon de pèlerin,
- Saint François d’Assise,
- Michel Le Nobletz, vêtu du même genre de surplis dans lequel il est représenté au Conquet dans sa statue tumulaire,
- Saint Yves, ayant robe rouge, camail et barrette de même couleur, avec surplis moucheté d’hermines,
- Saint Dominique.
Dans la fenêtre absidale, la seule baie du milieu a conservé les restes d’un vitrail ancien : Notre Seigneur en croix, avec la Madeleine à ses pieds ; puis Longin et le centurion ; le tout un peu dans la même note que le vitrail de l’église paroissiale.
Dans la fenêtre du transept Nord on trouve :
- une Nativité,
- une Circoncision,
- un fragment d’une Annonciation,
- une Vierge très jolie devant un prie-Dieu surmonté d’un livre,
- quelques autres fragments.
A la retombée des angles du lambris, se trouvent des anges en saillie tenant des écussons où sont les armes des Poulmic et de la Boixière (M. Abgrall, 1910).
La fontaine de Tréguron
La fontaine de la Vierge se trouve à 250 m de la Chapelle en suivant un chemin creux. Elle abrite une statue en pied de la Madone, son fils divin sur le bras gauche et montrant ses seins.
Les mères de famille et les nourrices y venaient jadis en procession, ouvraient leur corsage, et s’aspergeaient avec l’eau de la fontaine sacrée.
Pont-Coblant
La région proche de Pont-Coblant trouve son histoire dès le néolithique, preuve en est la présence en amont du village d’une allée couverte en bordure du canal de Nantes à Brest.
L’existence d’un moulin est relatée en ces lieux en 1660, on peut donc estimer que bien avant cette date quelques maisons devaient être présentes au dit lieu.
A l’origine, deux sites distincts existent. Situé du côté de Gouézec on trouve «Caublan» et du côté de Pleyben se trouve Ti-ar-Pont ( le canal n’existe pas et sera réalisé bien plus tard, à partir de 1810).
Le quartier de Caublan se situe sur la rive gauche du ruisseau Ster Goban qui prend sa source dans la montagne de Gouézec et on note la présence d’un pont, nommé «Porz Goban» sur cette même rivière. Est-ce l’origine du nom du lieu ?

Au 12ème siècle, ces lieux dépendent du manoir de Lescuz puis passent sous dominance du domaine de Kerriou. L’endroit prend un certain essor avec un renforcement des activités et l’arrivée de nouvelles familles, donc de constructions.
On connaît aujourd’hui le domaine de Kerriou, principalement son château.
Au milieu du 18ème siècle, la restauration du manoir d’origine par Jean de Pestivien en habitat de « grande classe » renforce l’attrait du lieu et du village.
Les générations se succèdent et en 1832, Françoise Hyacinthe de Trédern (fille unique et héritière du château) épouse Louis Marie de Legge. D’une grande influence sur la vie et l’évolution du village, Louis Marie disparaîtra en 1866, en laissant à sa suite son fils ainé, Henry Alexandre. Celui-ci, homme de grandes qualités et compétences (maire de la commune de Gouézec de 1874 à 1902) contribuera à l’essor de Gouézec et Pont Coblant.
A la même période, le grand chantier du creusement du canal bat son plein et modifiera profondément, à son ouverture, le pays de Caublan.
La mise en service de cette voie « commerciale » conjugué à l’exploitation du schiste contribuent au développement de Pont-Coblant. A partir de 1830, on relève la présence de presque 900 ouvriers pour une production annuelle de 35 millions d’ardoises.
En mai 1954, après des périodes plus ou moins fastes se termine « l’épopée » de l’ardoise.

Le canal de Nantes à Brest
Le premier projet de navigation intérieure en Bretagne date de l’époque de la réunion du duché de Bretagne au royaume de France. En 1627 un accord est quasiment trouvé mais la Marine Royale refusant de participer aux frais, le projet est ajourné.
Il faudra attendre janvier 1810 et la guerre prolongée des anglais contre les français pour convaincre Napoléon de l’intérêt d’une telle réalisation.
Le 7 septembre 1811, se déroule à Port Launay l’inauguration de la première écluse du canal avec de somptueuses fêtes. Mais l’empire s’écroule alors que les travaux sont à peine commencés.
C’est en 1822 que le « grand démarrage » des travaux a lieu, après que la question financière soit résolue. 30 millions de francs sont prévus pour financer les 10 années de travaux estimées nécessaires à la réalisation de cet ouvrage.
En 1836, le canal est ouvert de bout en bout sur 385 km, des travaux d’amélioration y seront poursuivis jusqu’en 1875.
Durant ces années, le canal a procuré du travail à des milliers d’hommes appartenant aux classes pauvres. Après 1860, et au début de l’ère du rail, beaucoup de ces travailleurs sous employés amorcèrent le grand mouvement d’immigration breton vers Paris en pleine mutation Haussmannienne.
Les débuts du trafic furent particulièrement décevants. Entre 1836 et 1860, le tonnage moyen annuel sur l’ensemble de sa longueur n’excède pas 10 000 tonnes. Soit, sur les 15 premières années d’exploitation, une recette de 70 000 francs, bien loin des 60 millions de francs qu’il avait finalement coûté.
Brusque changement à partir de 1860, le trafic monte à 40 000 tonnes. Progression due à l’essai d’utilisation du canal par la marine impériale qui fit construire 62 péniches en fer destinées au transport de houille entre Nantes, Lorient et Brest. Expérience abandonnée en 1865 face à une rentabilité désastreuse.
De 1870 à 1890, la situation s’améliore suite à la constitution d’une batellerie adaptée et l’amélioration des écluses. La durée des voyages est pratiquement divisée par deux.
De 1890 à 1914, c’est l’âge d’or du canal :
Le trafic se stabilise à 35 000 tonnes. Les péniches transportent des produits agricoles (blé noir, seigle et avoine), du bois de la Bretagne intérieure, des épices en provenance de Nantes (sel, huile, café).
Mais les deux matériaux essentiels sont l’ardoise (Châteaulin, Lothey, Pleyben, Gouézec, St Goazec) et l’engrais (Transport de « Traez » et de « Maërl » de la rade de Brest, chaux de Châlonnes en Anjou vers les terres intérieures trop siliceuses.)
Après la première guerre mondiale, le rail et le camionnage signent le déclin du canal et la mise en eau du lac de Guerlédan en 1928 coupe irrémédiablement le canal en 2 tronçons.
Les activités touristiques semblent devoir constituer son avenir.
Sentiers de randonnées
La montée de la Roche du Feu :
La montée de la Roche du feu est un circuit au départ de la Place de la Mairie. Ce parcours d’environ 6 kilomètres représente en moyenne 1h30 de marche.
Pour préparer votre randonnée rendez-vous sur le site de l’office du tourisme :
https://www.menezhom-atlantique.bzh/itineraire/la-roche-du-feu/
Si vous souhaitez préparer des randonnées ou des visites autour de Gouézec n’hésitez pas à consulter le site de l’Office du Tourisme Menez Hom Atlantique :
